Messages précédents << Messages 1601 à 1700 >> Messages suivants


Séb-
14-03-2002 17:40:13
Hier soir, concert de Dominique A, au Rockstore à Montpellier. Pour moi, c'était la première fois que je voyais le "A" sur scène, et je dois préciser que je connais encore très peu l'oeuvre du bonhomme (je connais par coeur "La mémoire neuve", un peu "La fossette", et rien du tout du reste !). Un set d'une bonne vingtaine de chansons, un groupe de 4 musiciens (Dom au chant et à la guitare, avec une autre guitare, une basse et une batterie). Dom et le guitariste s'amusent de temps en temps à bidouiller des tas de boutons et de pédales pour sortir des sons bizarres. Mais dans l'ensemble, ça reste très rock (très proche de ce que l'on évoquait à propos de WO il y a peu), parfois très (et même trop) bruyant, mais en tout cas toujours surprenant. Une très belle interprétation de "Bagatelle" complètement déconnectée de l'orchestration de Yann Tiersen, un massacre en règle de "Twenty-two bar", un très très beau "Métier de faussaire", parmi ce que j'ai reconnu (et aussi une belle version des "Hauts quartiers de peine" pour terminer, mais la voix de Françoiz Breut manquait cruellement !). Pour le reste, le gros son faisait que je ne pouvais pas toujours apprécier les paroles, et donc ne pas tout comprendre. C'est dommage. Mais il faut dire que Dominique A a une belle présence sur scène et beaucoup de charisme. Par contre, pas de place à l'impro (la set-list semble être la même durant toute la tournée). Au final, un beau concert, avec les réserves déjà évoquées quant au son, mais je regrette d'être venu un peu "en touriste". J'ai hâte de mieux connaître la discographie de Dominique A et de retourner le voir en concert !

christophe-
14-03-2002 08:30:31
Pas terrible, en tout cas, le nouveau Songs:Ohia. Correct, pas indigne, mais ne s'inscrivant pas dans la trajectoire jusqu'ici ascentionelle des oeuvres de Molina - bien en dessous donc de l'inusable "Ghost Tropic". A un ou deux titres près (les troisième et quatrième morceaux), les chansons, hier pleines de souffle, s'étirent cette fois sans raison jusqu'aux six minutes, sans intensité ni tension ni souffle particuliers, comme sur un album de faces B. Une petite déception.

Jean-Yves-
13-03-2002 19:35:00
Pour les fans, il y a une critique du nouvel album de Songs : Ohia sur Pitchfork (www.pitchforkmedia.com).

benoit-
13-03-2002 14:45:41
justement je trouve que la mise en page de magic lorgne un peu vers celle de vibrations. La misen page des chroniques n'est pas une réussite, c'est un peu le bordel, mais c'est sur que c'est tjs mieux que les albums en accéléré, souvent chroniqués avec 2 ou 3 mois de retard et sans aucune pertinence.

Séb-
13-03-2002 13:26:49
Pour revenir encore sur l'affaire Cantat / Universal, il y a une interview de Cantat sur le site du Monde, dans laquelle il explique son geste. Apparemment, il était à bout de la récupération de J6M de l'image de Noir Désir, et il a l'air plutôt sincère dans ses explications. Voici le lien : http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3246--266455-,00.html

La Fabuleuse Histoire des Supreme Dicks-
13-03-2002 12:25:43
http://www.thestranger.com/2000-08-31/qtr4.html

Daniel-
13-03-2002 11:15:14
"Vibrations", c'est tout ce que j'ai à dire...

christophe-
13-03-2002 08:53:21
Assez d'accord avec Laurent sur les albums du mois de Magic. Cependant, parfois, quelques choix sont judicieux et un peu moins prévisibles : Bed au printemps 2000, Sparklehorse un peu plus tard, The Notwist récemment, et quelques autres que j'oublie. Il faut faire le tri, c'est toujours pareil. Mais ce n'est pas plus mal. Quant à la nouvelle formule, la maquette semble certes moins séduisante a priori (mais n'est-ce pas un réflexe systématique que de ne pas aimer d'emblée ce qui succède à ce que l'on aimait ?) mais il faudra voire à l'usage. Ce qui me paraît plus inquiétant, c'est le nombre réduit de chroniques et surtout la taille microscopique de certaines d'entre elles. On n'est pas loin de l'affreuse "Revue des albums en accéléré" des Inrocks. C'était une qualité de Magic que de donner la même place (à peu près) à toutes les critiques et donc la même chance à tous les disques. Ainsi, une critique négative mais argumentée pouvait quand même donner envie de s'intéresser, et inversement. Si maintenant eux aussi commencent à bâcler, il va vraiment falloir dénicher la relève.

christophe-
13-03-2002 08:43:49
Moi j'aime bien la musique électronique et je n'ai d'ailleurs jamais compris cette séparation. J'aime la musique, certaines formes de musiques, et mon choix est plus déterminé par les mélodies et les harmonies que par les instruments avec lesquels elles sont produites. Les bons morceaux d'Aphex Twin me touchent autant que les Supreme Dicks, par exemple. Habile transition (si si) pour dire qu'effectivement, trouver des informations sur (feu ?) les Supreme Dicks relève de l'exploit. Lors d'un concert que Daniel Oxenberg avait donné (en solo) avec Low, j'avais l'occasion de lui demander des nouvelles du groupe. Il était resté très flou. Mais m'avait en revanche confié un projet d'album solo imminent sur le label italien Runt. C'était il y a environ trois ans...

laurent-
12-03-2002 22:54:54
les supreme dicks ont l'air d'avoir disparu du web donc difficile d'accéder à une quelconque information. C'est vrai que cet album est absolument génial. Tu peux peut être essayer de contacter azalia snail ( azaliasnail@hotmail.com ) qui est (ou était?) l'ami de daniel oxenburg. Elle te donnera peut être son mail. bonne chance

hier-
12-03-2002 20:54:56
la ou c'est fort aussi niveau chroniques de disques dans le magic , c'est les louanges sur l'horreur maximilian hecker ...enfin bon .

hier-
12-03-2002 20:53:03
est ce que qqn saurait comment je pourrais me procurer les textes de l'album (magnifique) "the unexamined life" des supreme dicks ?

benoit-
12-03-2002 20:52:47
En général être album du mois dans magic n'est pas un bon signe, j'en veux pour preuve, par exemple, le dernier AIM qui est à des lieux de l'excellement "cold water music" sorti il y a deux ans et qui lui était bien supérieur. Sans parler du triste album kid loco ou du lourdingue new order ou encore du rockky des married monk que je me souviens avoir trouvé pas terrible à l'époque. Quant à la nouvelle formule de magic, j'attends que le facteur la dépose dans ma boite aux lettres pour en juger :)

benoit-
12-03-2002 20:36:13
y'a-t'il ici des personnes passionnées par les musiques electroniques, (il y Daniel je sais) ou est ce que la plupart sont allergiques aux beats électroniques en tout genre.

delphine-
12-03-2002 18:29:05
ça n'a rien à voir votre débat sur le business major/ indépendant mais je tenais qd même à signaler que je suis assez déçue par la nouvelle formule de Magic! le design est un peu bordélique et on a vraiment du mal à se repérer....il y a moins d'interviews qu'avant mais plus de photos. Sinon ravie de voir que Jack est album du mois...vraiment un groupe classieux à découvrir absolument si ce n'est déjà fait !!! je ne connais pas cet album mais je me réjouis déjà de l'entendre...

Jp-
12-03-2002 14:32:44
Le cas de The Cure est intéressant : dès 1978, Chris Parry (découvreur de The Jam et Siouxie & the Banshees pour la major Polydor) pressend l'énorme potentiel du jeune groupe formé par Robert Smith. Parry décide de créer son propre label indépendant FICTION Records, qui sera le label exclusif de The Cure pendant toutes ces années, garantissant ainsi une indépendance artistique qui ne s'est jamais démentie au fil des ans. C'est Polydor en Europe et Elektra aux USA qui seront chargés de la distribution, et The Cure aura réussi à écouler une trentaine de millions d'albums en restant fidèle à son premier label... Cet exemple illustre qu'il est possible d'avoir une démarche artistique indépendante du business à tout crin, tout en ayant un incontestable impact commercial... J'ai entendu parlé, en effet, de cette histoire de distribution gratuite sur internet, mais je n'en ai pas confirmation.

Un ami qui vous veut du bien-
12-03-2002 13:38:53
On se calme, on se détend : C' est une femme qui vient de larguer son mec et elle n' a pas le moral. Elle fait le tour des bars pour noyer sa déprime. Dans un bar au dernier étage de la Tour Montparnasse, elle voit un mec seul au bar qui a l'air de s' ennuyer. Elle s' assied à côté de lui et le salue le sourire aux lèvres. - Bonsoir beau mec, qu' est que vous faites comme ça tout seul - Je bois une bière magiiique - Une bière magique ? - Ben ouais regarde Il avale une gorgée, la regarde dans les yeux, ouvre la fenêtre et saute, fait 2 loopings, 3 fois le tour de la Tour Montparnasse et finit par rentrer par la fenêtre pour se rassoire tout sourire. La fille regarde la bière, le regarde dans les yeux, sourit elle aussi, pique la bouteille de bière, boit une gorgée et à son tour saute par la fenêtre et AAAAAaaaahhh Elle s' écrase. Le barman qui ne faisait pas attention se tourne vers l' homme et dit : " Putain Superman qu' est ce que tu peux être con quand t' es bourré !

Séb-
12-03-2002 13:17:01
Je ne l'avais pas pris comme de l'agressivité, ne t'en fais pas. J'avais plutôt pensé à une marque d'engagement sincère (teinté peut-être d'une certaine ironie), c'est pourquoi je me suis permis de le reprendre, dans le même état d'esprit. Pas de malentendu, donc.

christophe-
12-03-2002 10:46:31
Désolé pour ce "Point", Seb. Je ne le voulais pas agressif.

Séb-
12-03-2002 10:44:06
D'après ce que j'ai pu comprendre (JP pourra dire c'est j'ai bon ou pas), je crois que The Cure a maintenant décidé de distribuer gratuitement leur musique sur internet. Ils avaient un contrat de 25 ans (ou de 25 disques, je ne sais plus) à honorer avec leur maison de disques, qui s'est terminé avec leur récent Best-of. A cette occasion, ils ont donc pris cette décision, en ne manquant pas d'argumenter contre le système que dénonce Cantat. Deux questions me viennent : Noir Désir devraient-ils faire pareil (ils ont eux aussi assez d'argent pour vivre jusqu'à la fin de leurs jours) ? Et The Cure honoreront-ils leurs engagements, ou retourneront-ils dans une major dans quelques années ? - Quant à l'histoire de la révolution, je ne suis pas d'accord avec toi, Christophe. Point.

Action Directe-
12-03-2002 10:12:39
Nous aussi.

Baader Meinhof-
12-03-2002 10:12:27
Je suis d'accord.

christophe-
12-03-2002 10:08:57
Personnellement, je ne vote pas, et n'ai d'espoir (si l'en est) que dans les révolutions et autres attitudes radicales. Et je ne crois pas que ce soit un autre débat, non. En son état actuel de popularité, Noir Désir peut vivre de sa musique, quel que soit son moyen de distribution. En outre, leur impact permettrait peut-être, avec d'autres, de relancer les circuits parrallèles et alternatifs de distribution (disquaire indépendants mais aussi outils internet, etc.). Donc s'ils choisissent de rester où ils sont et d'aller faire de la révolte mondaine à la télévision, c'est parce qu'ils le veulent bien. Point. Pas d'excuses.

Séb-
12-03-2002 08:51:17
Deux choses encore sur l'intervention de Cantat : 1/ Le fait qu'il vienne aux Victoires et dise son texte, c'est encore ça qui me choque le moins. Après, comme je l'ai déjà dit, son texte est bourré de contradictions et ne sert à rien. Mais au moins a-t-il dit ce qu'il pensait, et il l'a fait dans le cadre du système qu'il dénonce. Ca donne plus de légitimité à ce qu'il dénonce, je pense. La comparaison est foireuse, mais ça me fait un peu penser à ceux qui critiquent la société et qui refusent d'aller voter : moi, je trouve cette attitude complètement débile, car c'est en participant au système actuel (en votant, donc) que l'on prend le droit de le faire bouger et de le critiquer (ou sinon, c'est que l'on croit uniquement aux révolutions, mais c'est un autre débat). 2/ D'autre part, quand je disais que la situation était plus complexe qu'il n'y parait, c'est que je mettais l'interventation de Cantat dans un tout, avec toutes les histoires autour de l'industrie du disque. Par exemple, on voit maintenant la Fnac s'allier avec une partie des indépendants pour sortir sa gentille petite compilation qui lui donne bonne conscience, alors qu'elle a 90% du marché du disque en France et qu'elle est sans doute la première cause de mortalité des petits disquaires indépendants. On voit aussi, en variété française, à peu près une seule artiste (c'est Zazie, pour ne pas la nommer), qui a semble-t-il décidé de ne pas cautionner les débilités récentes produites par les chaines de télé privées françaises, alors que les autres se sont gentiment prêté au jeu (et certains, comme Lavoine, y ont apparemment sauvé leur carrière). On pourrait parler aussi des majors qui gueulent contre le piratage et les copies de CDs privées, alors que les ventes de disques en France est en hausse de plus de 10% cette dernière année. Mais dans le même temps, on se rend compte que la majeure partie de ces ventes vient justement des débilitées précédemment citées, qui seront oubliées dans un an : d'où donc un gros problème de renouvellement de catalogue pour les années venir. Vaut-il donc mieux sortir un groupe comme Noir Désir (des millions d'albums sur 30 ans) ou un groupe comme L5 (quelques millions sur 6 mois) ? Les majors ont choisi, apparemment... Voilà, c'est pourquoi je pense que le petit speach de Cantat sur son patron ne peut pas être dissocié de cette situation somme toute assez bordélique, et comme je le disais, assez complexe. (Et encore, j'ai pas parlé du MP3 et de l'internet !).

Pierre-
11-03-2002 16:30:30
Je ne crois pas que Cantat n'assume pas le fait de gagner de l'argent. Je crois qu'il n'assume pas de faire gagner de l'argent aux actionnaires d'Universal. En tout cas, pour ceux que ça intéresse, et parce que Noir Désir reste tout de même un groupe plus que correct musicalement, les versions chantées samedi de "A l'envers à l'endroit" et des "Ecorchés" (où ils ont repris le subtil mix "white light white heat" pensé par Sloy) sont téléchargeables à l'adresse suivante : www.noirdesir.org

Antho-
11-03-2002 16:05:30
Tout a fait d'accord avec JP, il y a deja contradictionn entre le discours de Cantat dans ses albums et le fait qu'il s'en mette plein les fouilles puisque justement il vend beaucoup et capitalise son talent...le fait qu'il doive se justifier souligne le malaise.

Pierre-
11-03-2002 15:58:07
Je me demande la peur au ventre ce que va bien pouvoir dire Will Oldham quand il montera sur scène à l'occasion du concert de charité pour le droit à l'euthanasie de Marianne Faithfull... Fustigera t-il lui aussi John-Mary ? En tout cas, si Beck est aux percus, Billy Corgan à la gratte, et que tout ça se termine en un sympathique boeuf, je vais encore devoir me trouver une autre idole...

christophe-
11-03-2002 15:35:36
Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à ressortir des propos vieux de dix ans, Pierre, c'est même plutôt éloquent sur l'évolution de la mentalité du groupe. Ils ne sont pas devenus les pires affreux, c'est sûr, mais voilà, ils se sont ramollis, lentement mais sûrement, pour finir liquides à la télé, se reniant sans rougir. En outre, je suis assez d'accord avec Anthony : le "discours" lui-même est vraiment piteux. Double faute, donc. Triste week-end pour nos vieilles idoles.

Anthony-
11-03-2002 14:56:22
Moi, ce qui m'embête le plus avec le discours de Bertrand Cantat, c'est que même aprés l'avoir lu une seconde fois, j'arrive vraiment pas à y trouver quoi que ce soit d'intéressant. Maintenant, ça vient peut-être de moi... Mais je vois pas l'utilité du geste.

Pierre-
11-03-2002 14:41:02
"On se sent déjà tenus en laisse chez Clébar (rires), ce n'est certainement pas pour aller faire les guignols à la télé. Et encore moins pour cautionner quelque compétition que ce soit, au milieu des professionnels de la profession. On ne l'a jamais fait. On ne le fera jamais." (Bertrand Cantat, Prohibition, Septembre 1993). Je sais, citer des propos vieux de dix ans d'âge est un procédé peu sympathique. Mais on le fait avec Balladur, alors je me suis dit...

christophe-
11-03-2002 13:43:30
Sur ce genre de questions, je ne suis pas tellement d'accord avec des constats du genre "le problème est quand même plus complexe qu'il n'y paraît". C'est derrière ce genre de formules qu'on se réfugie pour faire n'importe quoi. Au degré de reconnaissance où en est Noir Désir, ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Et s'il y a un choix à faire entre ambition éthique et artistique et ambition commerciale, on peut dire qu'ils semblent en train de le faire. Et que ce n'est forcément celui que l'on pouvait espérer.

Jp-
11-03-2002 13:42:42
Non, ça me paraît très simple : ce n'est pas bien vu du tout de nos jours d'être un artiste reconnu et de vendre suffisamment de disques pour bien en vivre(mais quel musicien peut décemment rêver de produire sa musique sans personne pour l'acheter et donc l'écouter ?...) . Alors, Mr Cantat trouve très bon pour l'image de NOIR DESIR d'être A LA FOIS présent à cette ridicule cérémonie ET de cracher dans la soupe. Personnellement, je pense que c'est une démarche de naze. Face à cette soirée des VICTOIRES, il n'y a qu'une seule attitude digne à mon avis : ne pas y aller ...

Séb-
11-03-2002 13:20:41
Le texte complet de la lettre de Cantat est sur le site officiel de Noir Désir (www.noirdez.com, rubrique "actualité"). Cela dit, je ne trouve son intervention pas si ridicule que ça. D'accord sur le fait que ça ne sert à rien, d'accord sur le fait que c'est bourré de contradictions, mais s'il avait fermé sa gueule on le lui aurait reproché. Peut-être n'aurait-il pas dû venir chercher ses statuettes ? Je ne sais pas. En tous cas, c'est vrai qu'il pourrait se barrer d'Universal, puisque qu'apparemment il n'est pas lié par contrat permanent. Mais c'est aussi une certaine logique économique qui le retient là (pourrait-il avoir le même réseau de distribution ailleurs ?). Le problème est quand même plus complexe qu'il n'y parait...

L'Arrangeur Masqué (de retour à la simplicité, après toutes ses dylâneries :) -
11-03-2002 13:14:57
(pour Christophe) Oui, je ne ferais pas ça tous les jours ... À part ça, as-tu écouté "John Wesley Harding" ?

christophe-
11-03-2002 12:45:54
Eh ben si. Et quand on fait de l'entrisme dans ce genre de moulin, on finit souvent roulé dans la farine en direct à la télévision.

Pierre-
11-03-2002 12:39:01
Et donc je suis étonné. Que Noir Désir amène le blé au moulin Universal (75 millions d'euros en 2001), j'ai déjà du mal à comprendre. Avancer une pseudo-fidélité à Barclay et à ses mini-J6Ms est tout de même un peu léger. Sans compter que Noir Désir a créé un label indépendant, Grosse Rose, et pourraient s'autoproduire quand ils veulent vu qu'ils reconduisent leur contrat d'album en album. Mais voilà. Universal leur permet un réseau de distribution tel qu'ils ne pourraient en disposer autrement. En France comme à l'étranger, où Cantat dit ne pas vendre 1 disque sur 4. Ce qui est vrai. Ils en vendent un sur 5. En ce qui concerne le côté moral de l'affaire, je trouve que venir sourire à Delarue pour cracher sur Messier est effectivement limite. Faire un pamphlet anti-Le Pen, démonter un fast food, dire que le diable c'est pas bien témoigne toujours d'un incroyable panache. Je savais que Don Quichotte se rêvait pourfendeur de moulins. Je ne savais pas qu'il faisait de l'entrisme.

christophe-
11-03-2002 11:47:47
Et donc...?

Pierre-
11-03-2002 11:31:41
Ou bien Cantat est resté l'éternel rebelle aux ridicules poses adolescentes, et ça m'étonnerait tout de même un peu, ou bien il est devenu assez perfide pour venir apporter de l'eau au grand moulin qui brasse tout, et ça m'étonnerait tout de même beaucoup.

christophe-
11-03-2002 08:41:52
D'accord avec l'ami qui nous veut du bien (même si, comme les christophe, on ne peut jamais savoir si c'est toujours le même) : je trouve la prestation de Cantat aux Victoires de la Musique (le voir là, déjà, poli avec Delarue...) assez pitoyable. Alors bien sûr, il venait réagir à l'utilistaion que fait Messier, dans toutes ses interviews, du nom de Noir Désir pour dire "regardez, j'ai des rebelles avec moi". C'est sûr que ça doit être agaçant de servir de caution morale à cette crevure. Mais si on est vraiment en colère, et quand on s'appelle Noir Désir, qu'on est maintenant bien établi et qu'on a une telle audience quoi qu'il arrive, on ne va pas lire son petit texte bidon (et en outre assez mauvais, je trouve) dans une grande cérémonie médiatique et commerciale : on prend ses cliques et ses claques, on se barre d'Universal, et on va ouvrir sa gueule depuis une tribune un peu plus à son goût. Ou alors éventuellement on vient lire son texte et on se barre après, je ne sais pas. Mais faire juste ça et puis merci au revoir, je trouve ça d'une tiédeur à la fois écoeurante et un peu inquiétante.

christophe-
11-03-2002 08:28:10
(pour Zorro) Merci pour toutes ces explications. Tu peux te reposer un peu maintenant, si tu veux. Je voudrais juste faire une remarque : tes commentaires sur la voix de Neil Young sont tous musicaux et ceux qui se rapportent à celle de Dylan sont (plus ou moins) extérieurs à la musique. Cette simple différence, ce petit détail, me semble pointer assez bien pourquoi je préfère la façon de Neil Young à celle de Dylan. Préférence encore confirmée ce week-end : après ma mini cure Dylan assez peu convaincante de la semaine dernière et les débats tenus ici, j'ai réécouté "Harvest", ce que je n'avais pas fait depuis longtemps. La claque habituelle. Ce disque, à un ou deux titres près, est une veritable merveille. Et ce malgré des textes assez voire très faibles, comme le disait Delphine. Ce qui valorise d'autant la puissance mélodique qui permet de passer outre.

christophe- qui commence à avoir un peu trop d'homonymes...
11-03-2002 08:17:08
(pour Delphine) C'est bien ce que je pensais : il suffit de te provoquer un peu pour que tu finisses par dire des choses un peu plus touffues. Comme cétait excatement l'objectif, je pense que je ne te raterai pas à l'avenir non plus. Si on disserte tous comme ça sur les propos des uns des autres, "on n'est pas couchés", dis-tu ? Tant mieux. Aucune envie de m'endormir.

L'Arrangeur Masqué -
10-03-2002 19:06:44
Pour le coup, je m'y attendais à celle-là. Mais mon cher ami, tu le croiras ou non, je pense exactement comme toi. Cependant, "at times I think there are no words but these to tell what's true" ('Gates Of Eden', de tu sais qui)

Un ami qui vous veut du bien-
10-03-2002 18:54:04
Ca pue vraiment : comment peut-on être admiratif face au texte de Bertrand Cantat... ?? C'est incompréhensible, pompeux et ça rappelle complètement le dernier titre du dernier album... Quant à notre ami Zorro, ça ressemble à de la masturbation ton truc, et il n'y a rien de pire que la masturbation intellectuelle... Un peu de simplicité, svp...

L'Arrangeur Masqué -
10-03-2002 16:10:20
J'ai oublié d'insérer la citation de Michael DALEY - la voici: Dylan uses the sonic signifiers of speech to create meaning beyond the lyric text. By placing emphasis on unusual syllables Dylan both strengthens and confuses the sense of the lyrics. This double gesture of clarification and obfuscation, seemingly a contradictory drive, in fact serves the single aim of a virtuosic performance, the display of power over performed meaning. Dylan uses the medium of vocal performance to assert his individuality and rhetorical superiority.

L'Arrangeur Masqué -
10-03-2002 15:53:44
*DYLAN vs YOUNG, part 3* Je reviens un peu sur ce que j'ai dit dans mon message précédent: DYLAN a cultivé l'impureté et les 'défauts' de sa voix par souci d'authenticité et de crédibilité (poursuivre l'esprit du folk primitif, chanter de la manière la plus expressive et adéquate ...), et aussi, il faut le souligner (c'est une constante dans le comportement du bonhomme), par mépris de toute tentative de PLAIRE au plus grand nombre - il est connu pour avoir sabordé à plusieurs reprises le crédit qu'il avait pu trouver auprès d'un large public (sa période électrique lui mettant à dos les puristes folk, sa période 'variété nashvillienne' dégoûtant les admirateurs du prophète électrique, etc...). Ce point étant éclairci, je continuerai en disant tout d'abord que du simple fait d'être un folk-singer, c'est-à-dire un 'one-man-band' avec pour seules instruments sa voix et sa guitare/harmonica, la voix est prépondérante et est bien plus mise en avant que dans le cadre d'un groupe (comme ça toujours été le cas pour N.Y.). De fait aussi, le style folk protestataire dans la lignée de Woody GUTHRIE est plus basée sur le texte et la voix (faire passer un message, donner littéralement voix au chapitre aux opprimés de ce monde ...) que sur la virtuosité ou la qualité instrumentale. Mais ceci n'explique pas pourquoi, même lorsqu'il passera à l'éléctricité et le support d'un groupe complet, sa voix demeurera toujours aussi en avant, ne sera pas noyée dans l'instrumentation. Je crois que la réponse tient dans le fait que pour DYLAN, au delà des différents styles musicaux qu'il a abordé, l'INTERPRETATION VOCALE est l'enjeu principal. Que la voix, le chant est quelque chose de central chez lui. Car c'est la voix qui porte l'émotion, c'est la voix qui porte le sens (parce qu'elle porte les mots et qu'elle est aussi en elle-même porteuse de sens). Car la voix n'est pas un médium neutre (encore moins chez DYLAN que chez les autres): chanter ce n'est pas simplement 'bien chanter' selon les critères techniques/académiques, c'est donner du sens à ce qu'on chante et même (pour DYLAN à partir de 1965) donner plus de sens voire véhiculer du sens par delà les mots - ce qui est le propre de la vraie et de la plus haute poésie. Et c'est exactement, comme je l'ai indiqué, ce qu'a fait DYLAN en 1965 en passant de la poésie folk engagée à la poésie tout court (c'est-à-dire toute grande ouverte, plus seulement réduite à délivrer un message protestataire). Ce supplément de sens est ce qui rend son chant unique et peut-être aussi difficile à aborder: les textes, sur le papier, étant déjà assez chargés de sens ou de non-sens (images surréalistes, allégories obscures ...), la voix et le chant en ajoutent encore - soit vers une plus grande intensité, soit vers une plus grande indécision -, gagnant ainsi en autonomie. Tout ceci est particulièrement perceptible dans la période 65-66, où DYLAN adopte ce style mi-chanté, mi-parlé si unique, tordant les mots et les mélodies comme du caoutchouc - geste de libération poétique inouïe (du moins dans le monde de la musique populaire). Dans un article sur "Like A Rolling Stone", le musicologue canadien Michael DALEY, qui a fait justement une thèse sur les différents styles vocaux de DYLAN de 61 à 66, résume bien la situation: Cette dernière phrase - l'affirmation poétique de soi par le jeu virtuose sur les mots - est capitale. Capitale d'abord parce qu'on peut y voir une raison importante au caractère peu agréable ou difficile de son chant: en étirant, en torturant les mots (cf. la face acoustique du "Live 66", dont je suis presque sûr que tu détesteras le maniérisme vocal - pour tout dire, moi-même, au début, j'ai eu du mal) il bouscule les normes du langage et par là-même nos habitudes d'auditeurs, basées qu'on le veuille ou non sur ces normes. Capitale aussi par ce qu'elle résume parfaitement sa façon d'être dans ce monde, qu'elle est la clé de son éthique et de son esthétique. Pour faire mieux comprendre cette façon d'être particulière, je rappellerai la polémique lancée par Benjamin PERET à propos de l'engagement des poètes lors de la dernière guerre mondiale. Il fustigeait l'appauvrissement de la poésie (après l'avènement du Surréalisme, dont il faisait partie), désormais cantonnée à des pièces patriotiques exaltant la resistance en des termes convenues, réduite à de la simple propagande - il n'était guère tendre avec ELUARD, ARAGON & co, pourtant ses anciens compagnons en poésie. Pour lui, la véritable résistance poétique consistait simplement à être et demeurer poète, et intégralement poète - ne pas trahir la poésie en l'asservissant à un quelconque usage, aussi bien intentionné soit-il. Le simple fait d'être un poète en ce monde étant un acte de résistance (et de critique). C'est cet acte de résistance-là qu'incarne DYLAN. On voit donc tout ce qui le sépare de N.Y. (et des autres), et aussi pourquoi son chant peut sembler rebutant pour certains. Mais de là à dire qu'il ne sait pas chanter ...

jano-
10-03-2002 15:03:23
La dépèche de l'AFP : Voici les principaux éléments de "la lettre à J2M" samedi soir lue à l'attention de M. Jean-Marie Messier, PDG de Vivendi Universal, par le groupe bordelais Noir Désir lors des 17emes Victoires de la Musique : "Tu permets que je t'appelle camarade ? Je suis obligé de te tutoyer par la même occasion, c'est d'usage. Et puis c'est mieux que O Grand Jean Marie Messier commandeur des communicants et puis des autres aussi par la grâce de la sainte-trinité : Ramification, Absoption et Profit". "Tes intentions sont pures : le bonheur est pour tous dans le meilleur des mondes. Tu respectes les artistes, surtout les rebelles, pas ceux préfabriqués et formatés par l'industrie et pour l'industrie. Fantastique ! Mais il te reste tout à prouver : que tu défends la culture au pluriel et pas seulement parce que "le profit n'a pas d'odeur", que tu ne sépares pas le monde entre bergers actionnaires et moutons payeurs, sachant que les bergers ont parfois des têtes de moutons et vice versa. Il te reste aussi à prouver que tu n'es pas le roi du dégraissage de personnel et qu'une de tes missions principales est de rééquiliber les échanges culturels et commerciaux entre l'Europe et les Etats-Unis". "Tu as dit qu'un disque sur quatre partait à l'exportation. Selon toi, c'est le cas de Noir désir et de Zebda ? Merveilleux mais entièrement faux, camarade patriote, chiffres à l'appui. J'en passe et des meilleures sur l'utilisation que tu fais de notre nom. Nous n'avons pas demandé de faire partie de ce grand "Tout" que tu diriges, que tu manipules, que tu récupères : critiques, médias, missives comme la présente y compris. Allez, salut à toi camarade PDG de la nouvelle Internationale Universal, nous ne sommes pas dupes de ton manège, et si nous sommes tous embarqués sur la même planète, on n'est décidément pas du même monde".

Anthony- jeddy320@aol.com
10-03-2002 14:31:55
Malheureusement, je n'ai pas encore pu voir ou entendre ce qu'a dit Bertrand Cantat pendant les Victoires de la Musique hier soir. Alors, s'il y a un site ou on peut la lire, je vous serais reconnaissant de me le signaler.

jano-
10-03-2002 12:43:38
J’interromps un instant les brillantissimes analyses sur Neil Young et Bob Dylan (que je connais aussi mal l’un que l’autre) pour revenir sur Noir Désir aux Victoires. Nous avions déjà évoqué le cas de Dominique A et des limites qu’il y a à jouer le grain de sable dans un système qui le prévoit pour mieux fonctionner. En relisant la déclaration de Cantat, je suis tout de même admiratif. Ses propos sont clairs, justes, s’adressent à au moins 5 millions de spectateurs… Pas mal. Conscient d’être le grain de sable, il ne manque pas d’anticiper la récup et de la dénoncer. Je ne vois pas bien comment il pouvait faire mieux. Pourtant, je reste persuadé que c’est inefficace. Universal ne va pas les jeter. Le système est tellement perverti que je ne vois plus du tout comment le suvertir. Je crois peu utile l’intervention de Cantat mais elle était indispensable. Foutu paradoxe. Mur contre lequel nous ne cessons ne nous cogner. Seul espoir : plus nous serons nombreux à appuyer du même côté, plus ce putain de mur aura de chances de tomber quand même, non ? Vos réactions à la saillie cantesque ?

L'Arrangeur Masqué -
09-03-2002 22:49:17
*DYLAN vs YOUNG, part 2* Ainsi donc, face à la voix de N.Y., qui n'a pas vraiment bougé depuis le début de sa carrière, celle de B.D. qui a connu - pour en rester aux seules années 60 - 4 ou 5 avatars: 61-62, 63-64, 65-66, 67-68 (proche de 63-64, mais en plus apaisé) et 69. Pourquoi de telles mutations et dans une succession aussi rapide ? Il y a certes des raisons physiologiques, physiques ainsi qu'anecdotiques à certains de ces changements. Par exemple, sa voix de 69, dont j'ai déjà dit qu'elle était méconnaissable - le blind-test marche à tous les coups -, est dûe à l'arrêt de la cigarette: elle s'est considérablement adoucie et est devenue plus grave (presque une octave de perdue); vraiment, on a l'impression que les muqueuses nasales lui sont descendues dans la gorge. Et contrairement à N.Y., qui à ses débuts avec BUFFALO SPRINGFIELD ne chantait qu'occasionnellement et encore ne se fatiguait-il pas trop (les chansons ne duraient pas 3 minutes), son endurance vocale a été très rapidement mise à l'épreuve et a eu pour conséquences cette voix 'plus vieille que son âge' que tu peux déjà entendre sur "The Freewheelin'". Mais ces raisons n'expliquent pas vraiment les changements dans la texture et le style de la voix. Ces derniers proviennent de parti pris expressifs et éthiques/esthétiques (chez DYLAN, ce sont presque des équivalents). Ainsi, il a très tôt modelé sa voix "naturelle" - qui, d'après une amie des premières années à Minneapolis, ressemblait à celle de 69 mais en plus haut perchée -, modelé en la contrefaisant, en en accentuant certains des traits originaux, pour sonner comme les vieux bluesmen ou les péquenots des Appalaches (qui question voix âpres et stridences se posent un peu là !) et pour lesquels il a toujours éprouvé une grande fascination. Pour leur authenticité, leur naturel, leur style sans compromis - en un mot, pour le caractère marginal et extrême de leur musique et de leur vision du monde, qui rend leur parole et leur voix VIVANTES et DISTINCTES, loin du formatage et de la joliesse tiède et mortifère de la musique 50's main stream (il faut se rappeler aussi que le premier héros du jeune DYLAN a été LITTLE RICHARD, le plus radical, vocalement parlant, des pionniers du rock'n'roll). Et c'est pour ces raisons que DYLAN adopte cette voix, cette apparente imperfection du chant: pour INCARNER (au sens premier de 'revêtir de chair') ses chansons, faire entendre une voix non-apprêtée, rugueuse, difficile - comme la vie - au milieu du revival folk au son policé (KINGSTON TRIO, Joan BAEZ, PETER PAUL & MARY ...); une voix en adéquation, enfin, avec ce qu'elle chante. DYLAN est la voix pleine de terre des gens de la terre ... [à suivre]

christophe (de Bright Eyes)-
09-03-2002 21:03:31
Quel est le crétin qui usurpe mon nom pour dire de telles imbécilités? Depuis quand Dylan a-t-il fait un live en Turquie?

christophe-
09-03-2002 20:59:07
Effectivement, Tonight's The Night de Bob Dylan est un très bon album, douloureux comme vous l'avez précisé, mais beaucoup moins sulfureux et irrévocable que John Wesley harding du très célèbre Bob Dylan, ainsi que son magnifique album live en turquie (tribute to che guevara) de 1984.

L'Arrangeur Masqué -
09-03-2002 15:20:12
Evidemment, tout ce que je dis là ne sera vraiment compréhensible qu'une fois lue la partie concernant DYLAN (un peu de patience...).

L'Arrangeur Masqué -
09-03-2002 15:13:27
(pour Christophe) [Ayant enfin réussi à rassembler mes idées, je réponds à ta demande de précisions. Les choses étant assez compliquées, je parlerai d'abord de N.Y. puis dans un autre message de B.D.] Avertissement: les propos qui vont suivre, même s'ils sont basés sur des faits et des observations objectives, ne sont finalement que déductions et hypothèses personnelles (à prendre donc 'cum grano salis'). Il faut ajouter, pour être tout à fait honnête, qu'ayant découvert B.D. assez précocement et 10 bonnes années avant de découvrir N.Y., il se peut que la vision que j'ai de ce dernier ne soit peut-être pas aussi solide et proche de la réalité du bonhomme que celle qu'au fil du temps je me suis forgé de B.D. *DYLAN vs YOUNG, part 1* Je commencerai en disant que N.Y. chante d'une voix naturelle, sans fard: il ne la force pas, ne la contrefait pas. Il reste dans les limites de sa voix (voix de souffle, légère et veloutée, au spectre assez réduit). En un mot, il ne la sollicite pas outre mesure. Il s'efforce donc seulement de 'bien chanter': poser sa voix, être attentif à la mélodie, rester en harmonie avec le reste de l'instrumentation. Il utilise sa voix comme une pièce dans le puzzle sonore - mais une pièce qui n'est pas plus importante qu'une autre. Il y a ainsi une recherche plus ou moins consciente d'un équilibre (plutôt que d'une prédominance d'un élément sur un autre). Et je crois que cette approche musicale est grandement redevable au BEATLES et au modèle harmonique qu'ils représentaient (après tout le folk-rock - style dans lequel N.Y. a débuté et qu'il a contribué à développer - n'est que le croisement des racines folk de l'Amérique avec le son de la 'British Invasion'). Voilà donc un point en faveur de N.Y.: en plus d'être en elle-même (HORS CONTEXTE) plus agréable que celle de B.D., sa voix l'est aussi DANS LE CONTEXTE sonore de sa musique. J'ajouterai aussi que si N.Y. est un peu en retrait en tant qu'interprète vocal (cf. supra), c'est aussi parce que le poids émotionnel est davantage placé sur le jeu de guitare que sur la voix. En effet, son jeu de guitare est vraiment le lieu où se déploient toutes les stridences, outrances, écarts, dérapages (appelle cela comme tu veux) dont il est capable - choses qu'il ne se permet que rarement dans ses prestations vocales ("Tonight's The Night" est une exception significative). [suite au prochain numéro - c'est-à-dire ce soir ou demain]

Antho-
08-03-2002 20:05:44
C'est vrai que Comes a Time est un tres bel album, et plus je l'ecoute, plus il se rapproche d'Harvest que j'avais pourtant classé très haut dans l'échelle. J'ai enfin mis la main sur Des visages des figures, et je trouve l'album assez inconstants. Les textes sont dans cette lignée(inégaux donc), et perdent un peu en qualité par rapport a 666 667 club. Cantat laisse de moins en moins de place a l'interpretation, preferant trop a mon gout l'explicite a l'implicite...et puis le pari de reprendre du Ferré est tres risqué, on ressent une certaine difference dans la qualité de l'ecriture.

L'Arrangeur Masqué -
08-03-2002 18:56:52
(pour Christophe) Il ne faut pas trop m'en demander, et puis aujourd'hui j'ai la tête comme une pastèque: "the words fill my head, and they fall to the floor" :-( (pour Séb) Essaye de te pencher un peu sur le reste de la discographie des années 70 de N. YOUNG (pas un mauvais album, du moins parmi ceux que j'ai, pas même une mauvaise chanson !): surtout "Tonight's The Night" (1975), son album le plus douloureux, et "Comes A Time" (1978), très apaisé et apaisant.

Bob Dylan-
08-03-2002 18:15:30
I think that Christophe is really very a diplomat with you Delphine. I would want to say to you much more unpleasant things. Fuck you, for example...

delphine-
08-03-2002 17:52:02
laissez tomber mon dernier commentaire sur la musique/ l'artiste complétement inutile!!! seule moi peut le dire....désolé d'une telle intervention...pas facile de dire ce que je veux dire, j'crois que c tout pour ce soir

delphine-
08-03-2002 17:37:53
(pour Christophe): un peu d'humilité ferait pas de mal de tps en tps, tu crois pas...

delphine-
08-03-2002 17:32:41
d'une part, j'ai écrit que je préférais NEIL YOUNG à DYLAN (j'y avais touché 2 mots) pour susciter des réactions de votre part et non pour m'exprimer par manque de tps.... j'ai pas tjs le tps de retranscrire ce que j'aime, ce que je n'aime pas chez tel ou tel artiste...si je devais réagir à chaque intervention, je passerais ma vie sur le forum.... pour répondre à Christophe, puisqu'il y tient (sinon il va me prendre pour une idiote, même si c'est déjà fait!!!) , je dirais que ce qui est important chez un artiste je trouve c'est de vouloir nous ouvrir des portes vers d'autres artistes, c'est ce vers quoi m'a mené tout droit NEIL YOUNG. Ce à quoi je suis particulièrement sensible, c'est sa fragilité, son chant qui a eu une influence sur bcp de chanteurs que j'apprécie (de SPARKLEHORSE à GRANDADDY), sa capacité à passer de l'accoustique à l'électrique avec brio, et surtout sa capacité à écrire de grandes chansons (je dis pas les textes qui sont souvent médiocres cf. "a man needs a maid") .Et contrairement à DYLAN, son jeu d'harmonica n'a pas pour effet de m'irriter.... Je tiens tout de même à préciser que je ne suis pas insensible au "Nashville skyline" de DYLAN.... Enfin j'arrive tjs pas comment on peut être fan de DYLAN!!!! enfin ça ne regarde que moi... Pour ce qui concerne tes remarques, Oui, Christophe, je trouve que tu y vas un peu fort, à me traiter d'imbécile ou mes propos inintéressants...c'est vexant!!! sachant que tu t'adresses à une personne sensible et non à un robot relié à travers un écran...donc fais attention parfois à ce que tu dis! cela dit, rien n'empêche ta franchise, mais de la diplomatie ne ferait pas de mal de tps en tps, d'autant que je trouve parfois tes propos tirés par les cheveux et pas tjs cohérents, mais ça c'est une autre histoire et je ne m'amuse pas à les remarquer à chaque fois sinon on est pas couché! cela dit on est pas là pour se lancer des batons dans les roues.... par exemple qd tu dis que l'attitude est aussi importante que la musique, je suis pas tt à fait d'accord avec toi..oui, il y a certes le musicien derrière la musique qu'il crée; un univers auquel on est plus ou moins sensible, des propos, des références....mais il m'arrive d'apprécier la musique d'un artiste tout en trouvant le personnage inintéressant (cf certaines interviews d'artistes inintéressantes, creuses....), j'ai pas d'exemple en tête mais qd je lis Magic! par exemple, je trouve les interviews de moins en moins intéressantes. Trop techniques, trop orientées vers la musique mais moins intéressants que les premiers articles des Inrocks des années 90s où l'on découvrait vraiment des personnalités.... Je suis en train de faire la découverte cette semaine de LEONARD COHEN à travers "songs from love and hate" et "songs from a room" et "a field commander tour"....je me demande comment j'ai pu tomber à côté d'un tel compositeur moi qui adore LEE HAZLEWOOD!!! (ça me rappelle les morceaux dépouillés de LEE HAZLEWOOD!)

Séb-
08-03-2002 17:26:00
J'aime également beaucoup Neil Young qui, comme Dylan et Springsteen, a été pour moi une sorte de porte d'entrée musicale vers des groupes ou artistes plus confidentiels, dont Palace. Mais là où j'ai eu une envie énorme d'écumer la discographie des 2 autres sbires (avec plus ou moins de bonheur), j'ai eu l'impression d'être "rassasié" concernant Neil Young après l'écoute de "Rust never sleeps" et "Harvest". J'ai pourtant jeté une oreille sur une bonne dizaine d'autres de ses albums, dont de très bons, mais je ne suis pas vraiment curieux de découvrir sa pléthorique discographie... Pas pour l'instant, en tout cas. Mais sans doute allez-vous me faire changer d'avis !

christophe-
08-03-2002 15:45:40
Plus sérieusement (oui oui), intervenir pour dire "Neil Young c'est mieux" sans rien aujouter d'autre, je trouve ça particulièrement inintéressant. Ce qui est intéressant c'est justement le pourquoi et le comment, c'est parler un peu des choses auxquelles ont est sensible ou insensible ou allergique chez tel ou tel artiste (comme tu viens de commencer à le faire), donner envie à ceux qui lisent de s'intéresser, d'aller écouter et d'aimer, ou pas, peu importe, et de rebondir ensuite sur d'autres choses. Arriver et dire "ça, c'est mieux que ça" et point, c'est à la fois idiot et complétement stérile, à mon sens. Mais on n'attend peut-être pas la même chose de ce lieu de discussion.

christophe-
08-03-2002 15:35:01
ça y est, tu recommences à te vexer...

delphine-
08-03-2002 14:42:29
en gros tu veux que je me justifie!!! eh ben j'ai pas envie de justifier le pourquoi du comment. NEIL YOUNG est un génie pour moi. Il a bcp compté dans ma vie musicale. Il fait juste parti de mes premiers émois musicaux. Une découverte, un choc sans précédent...c'est un des artistes qui m'a fait rendre la musique indispensable et c'est grâce à lui notamment que j'en suis venue à Oldham et à toute la scène folk alternative américaine. Tandis que DYLAN ne m'a rien apporté!!....je déteste pas, mais ça reste dans un coin de mon armoire et ça bouge que très peu....voilà mon cher Christophe qui doit prendre comme d'habitude mon apport très limité!!!!

christophe-
08-03-2002 14:30:54
(Pour Zorro) J'aimerais bien savoir ce qui se cache dans ces points de suspension finaux. Ton propos devenait un peu intrigant et, comme de bien entendu et pour qu'il le reste, tu éludes. Je sais que c'est ta marque de fabrique mais c'est agaçant quand même. Et j'exige des précisions immédiates !!!

christophe-
08-03-2002 14:28:27
(Pour Delphine) "Vous faites chier à parler de Dylan", "Neil Young est nettement mieux", pour dire ensuite que finalement, tu ne connais quasiment pas Dylan. C'est ça que j'appelle dire n'importe quoi.

delphine-
08-03-2002 14:19:11
Christophe, c'est quoi ce sectarisme, c'est pas parce que je dis que je préfère NEIL YOUNG à DYLAN en 2 lignes que mes propos sont du n'importe quoi....pas besoin d'étaler sa science à chaque fois!!!! Dylan, je connais 3-4 albums, j'ai jamais dit que c'était nul mais je suis pas fan contrairement à la discographie de NEIL YOUNG que je connais plutôt bien, soit une quinzaine d'albums et il m'a rarement déçu!!! voilà....

L'Arrangeur Masqué -
08-03-2002 13:49:20
Pour moi aussi, la voix de Neil YOUNG a un charme fou (comme celle de W.O. ou de Stuart MURDOCH, pour rester dans le même registre), mais je crois que la comparaison avec la voix de DYLAN est un peu biaisée: tout simplement parce que, contrairement à celle du Canadien qui est restée la même depuis le début (ce qui la rend peut-être plus familière), la voix de DYLAN a mué au minimum 4 ou 5 fois en 40 ans - et rien que pour la période 62-69, on peut distinguer 5 mini-phases bien distinctes, dont la dernière ("Nashville Skyline") pendant laquelle la voix est tout bonnement méconnaissable. Il serait donc plus juste de parler DES VOIX de DYLAN, et de distinguer celle à laquelle on fait précisemment référence. Ceci dit, je suis d'accord pour dire que le grain et le timbre de la voix de Neil YOUNG est plus agréable (tout comme son jeu d'harmonica). Et je crois qu'à cela, il y a de nombreuses raisons (au-delà des silmples données physiologiques)...

chrsitophe-
08-03-2002 10:08:15
Je suis d'accord, Seb, pour ce qui est de la présence de l'harmonica (bien que le jeu de Neil Young, en outre moins systématique, m'agace moins que celui de Dylan) et de l'abus guitare électrique (gros travers du canadien sur pas mal de disques). Je suis aussi d'accord sur le n'importe quoi de l'intervention de Delphine. Mais on a l'habtitude. En revanche, pour ce qui est de la voix, je trouve celle de Neil Young sans commune mesure avec celle de Dylan, beaucoup plus mélodieuse et aérienne, beaucoup plus nuancée, et dont la plupart des songwriters folk actuels se sont énormément inspiré (et c'est peu dire, parfois), à commencer par Oldham, d'ailleurs.

Séb-
08-03-2002 09:42:17
Hé, c'est pas parce qu'on parle de Dylan que l'on aime pas Neil Young ! Et puis le "vous faites chier à parler de Dylan, Neil Young c'est nettement mieux dans le genre" me gène quand même beaucoup. Tout d'abord, c'est une intervention très subtile et constructive dans cette discussion qui vise modestement à faire découvrir l'immense oeuvre du bonhomme. Et puis le "nettement mieux dans le genre" me fait rigoler... Ok, les deux sont des géants de la folk, mais je ne vois pas en quoi ça les mets en concurrence. Les albums "Harvest" et "Rust never sleeps" sont pour moi tout autant précieux que "Highway 61 revisited" et "Blonde on blonde". Et puis, mon cher Christophe, que je sache, notre ami Neil Young a lui aussi une voix assez particulière à laquelle il faut s'habituer, il joue aussi de l'harmonica (de fort belle manière, d'ailleurs), et utilise aussi sa guitare électrique de manière un peu bourrine parfois (cf la deuxième partie de "Rust never sleeps"), non ?

christophe-
08-03-2002 08:34:13
Je crois aussi que je préfère Neil Young à Dylan, décidément...

L'Arrangeur Masqué (feeling arranger and changer of the way he talks) -
07-03-2002 22:17:18
"Know when you see him / nothing can free him / step aside / open wide / it's the loner" :-P

Daniel-
07-03-2002 21:29:15
Entièrement d'accord, Dylan n'arrive même pas à la cheville de Neil Young...

Benoît-
07-03-2002 21:09:16
ouais.

delphine-
07-03-2002 20:33:15
Vous faites chier à parler de DYLAN, excusez moi d'être vulgaire mais vous croyez pas que NEIL YOUNG est nettement mieux dans le genre. Une discographie des 70s quasi-parfaite!!!!! Je suis une fan absolue....

L'Arrangeur Masqué -
07-03-2002 19:05:20
En relisant ton dernier message Séb, je crois, sans rire, avoir trouvé le disque de DYLAN que, vu ses nombreuses réticences, Christophe devrait aimer: "Pat Garrett & Billy The Kid". D'accord, c'est voir la discographie du bonhomme par le petit bout de la lorgnette, mais il faut considérer les avantages suivants: 1/ l'album est entièrement acoustique (guitares en bois, basse, harmonium, flûte, tambourins...) 2/ il n'y a que 3 titres chantés (sur lesquels le 'nez' de DYLAN reste relativement discret), le reste est instrumental. 3/ l'harmonica n'apparaît que sur 2 morceaux. 4/ et au cas où le style épique/narratif et l'imagerie baroque (voire surréaliste) ne sierait pas au goût délicat de notre ami, la sobriété de "Knockin' On Heaven's Door" et de "Billy" le ravira. Bon, si après ça, ça n'accroche toujours pas, je pense sérieusement à utiliser le vaudou...

L'Arrangeur Masqué --
07-03-2002 17:13:49
Si c'est vraiment l'harmonica qui coince pour Christophe, un conseil désespéré (Séb, j'espère que tu me pardonneras ce crime): n'écouter sur "The Times They Are A-changin'" que les morceaux qui NE COMPORTENT PAS de partie d'harmonica (4 ou 5 titres sur 10, plus que d'habitude), et qui sont aussi - mais cela n'a rien à voir - ceux que je prèfère.

Séb-
07-03-2002 16:50:07
Très bon choix, Christophe, que sont "The freewhelin" et "John Wesley harding" (je suis moins enthousiasmé par "New morning"). Mais, à te relire, si tu as effectivement du mal avec la voix parfois (euh, souvent ?) nasillarde de Dylan, son harmonica, et certains de ses partis pris électriques, et bien je comprends pourquoi tu as du mal ses disques. Mais sache que c'est très dommage ! Je me répète, mais certains des disques de Dylan sont parmi les plus beaux qu'il m'ait été donné d'écouter. (Après notre discussion d'avant-hier, je me suis réécouté le live 66 en boucle, quel pied !).

L'Arrangeur Masqué -
07-03-2002 15:03:50
Je sais que c'était pour rire Christophe, mais tu me vois là tout penaud et navré...

christophe-
07-03-2002 14:56:38
Ne vous étripez pas, mes petits Bill Gates, j'ai l'information, c'est bon. Merci.

L'Arrangeur Masqué -
07-03-2002 14:45:20
Non, c'est simplement que les deux points devaient être placés avant // Mais bon, j'ai copié l'info, ça devrait suffir...

Séb-
07-03-2002 14:43:18
Y'a un ":" mal placé. Voici le bon lien : http://home.iae.nl/users/maes/cave/songs/songs86.html

L'Arrangeur Masqué - qui t'as gentiment copié la page concernée (au cas où)-
07-03-2002 14:35:03
Long Time Man Written by: Tim Rose/Trad. Officially released on: Your Funeral, My Trial First known live performance: 26/09/86, Bochum, Zeche Live performance history: Played on just about all shows from 1986 until USA 1989. In 1990 and 1992, the song was reintroduced in the set in the USA. Nearly 150 performances in total. Nick sang this song with Tim Rose at a Tim Rose concert in London on 15/10/96. It was the opening song on the only 1999 show in London 17/6/99, and the 8/4/2001 Vienna session, and then again played in 2001 as a rare encore. Other artists' versions: Tim Rose. The French band Noir Desir does a live version of the song on their album "Dies Irae", and they open it with the words: "this is a song that Nick Cave probably found along some muddy waters, it's called LTM". Comments: Nick's version is very close to the Tim Rose version.

L'Arrangeur Masqué -
07-03-2002 14:32:33
Passe par UBL, et clique sur le lien du site "Nick Cave Collector's Hell" - ça doit marcher...

christophe-
07-03-2002 14:28:29
C'est bien ce que j'avais fait. Et je confirme : marche pas.

L'Arrangeur Masqué -
07-03-2002 14:24:57
Copie/colle le lien (je l'ai inscris par erreur dans la rubrique E-mail). Puits de science, c'est vite dit. Je ne connais pas le bohnomme, mais j'ai trouvé la référence à Tim ROSE par hasard l'autre jour, et l'anecdote à propos de "Hey Joe" provient du dico d'ASSAYAS - pas trop déçu ? On peut rester bons amis, hein ;-)

christophe-
07-03-2002 14:18:57
Marche pas, ce lien.

L'Arrangeur Masqué -
07-03-2002 14:17:35
J'ai pas les yeux en face des trous, décidement...

L'Arrangeur Masqué - http//:home.iae.nl/users/maes/cave/songs/songs86.html
07-03-2002 14:15:16
Oups, le lien que j'ai omis d'inscrire !

L'Arrangeur Masqué -
07-03-2002 14:13:23
(pour Christophe) Tu trouveras toutes les précisions sur "Long Time Man" en suivant le lien que j'ai inscrit.

christophe-
07-03-2002 14:13:04
Je suis sidéré par ton puits de science. Merci beaucoup. Tu as ce disque ?

L'Arrangeur Masqué -
07-03-2002 14:03:12
"Long Time Man" a été écrite par un certain Tim ROSE, je crois - un chanteur folk américain des années 60, à qui on doit l'arrangement de "Hey Joe" que copiera Jimi HENDRIX !

christophe-
07-03-2002 13:58:50
Tout à fait d'accord avec toi, Zorro : quand j'ai entendu l'original de "Kathleen" par Townes Van Zandt et que je me suis aperçu que les Tindersticks n'avaient strictement rien inventé (toutes les idées d'arrangements y étaient déjà, à l'identique !), je suis un peu tombé de haut. Alors disons que ans la catégorie origine inconnue, j'attribuerais la palme à "Long Time Man" par Nick Cave (si quelqu'un sait d'où vient cette chanson, ça m'intéresse : le livret de l'album "Your Funeral My trial" sur lequel elle figure ne donne aucun élément). Et dans la catégorie origine connue, c'est peut-être "Purple rain" par Stina Nordenstam qui remporterait la récompense.

L'Arrangeur Masqué -
07-03-2002 13:50:59
Le problème de l'appréciation des reprises, c'est de savoir si on aime la reprise parce que c'est une bonne chanson (on ignore son origine, mais ça ne diminue en rien le plaisir qu'on a à l'écouter) ou parce qu'elle est aussi meilleure que l'original. Dans la première catégorie (originaux inconnus), je pense à un titre de Lee HAZLEWOOD: "The Night Before" (rien à voir le morceau des BEATLES), sur l'album "Cowboy In Sweden". Dans la seconde (originaux connus), je dirai: le "Long tall Sally" de LITTLE RICHARD par les BEATLES ou encore "Il N'y A Pas D'amour Heureux" de Françoise HARDY (la version de 1967).

christophe-
07-03-2002 13:37:42
Magnifique album de reprises que celui de Nick Cave, effectivement ("All tomorrow's parties" ou "The Singer" sont entre autres exceptionnelles). Dans la catégorie "albums de reprises", je mettrais ce disque à égalité avec "People are strange" de Stina Nordenstam, "Danses et chants de Syldavie" de Pascal Comelade et le Nick Drake mentionné plus haut.

L'Arrangeur Masqué -
07-03-2002 13:30:43
Rayon reprises toujours, mon dernier achat a été "Kicking Against The Pricks" de Nick CAVE (tiens, tiens, comme on se retrouve...). Et malgré ma méfiance pour les albums de reprises, j'ai été agréablement surpris.

christophe-
07-03-2002 13:30:03
Pour ce qui est de "don't think twice it's all right", je te conseille plutôt la version de Nick Drake, bien plus fine que celle du balourd Ferry. Bon, elle est un peu difficile à dénicher pour le moment (sauf peut-être sur quelques sites dont il est interdit de parler ici) mais l'album pirate de raretés de Nick Drake (essentiellement des reprises, d'ailleurs) sur lequel elle figure, va être enfin officiellement édité dans les prochains mois, paraît-il. Et parmi la quinzaine de perles datant d'avant le premier album et toutes enregistrées avec guitare et voix uniquement, une version magnifique, donc, de cette chanson de Dylan, version bien meilleure que l'originale que j'ai découverte hier soir...

L'Arrangeur Masqué -
07-03-2002 13:22:03
Pour répondre au petit jeu à la con lancé par Jano, je n'arrive pas à me rapeller, pour l'instant, de reprises "limites" ou "honteuses". Mais les reprises que dernièrement j'ai écouté avec plaisir sont: "Kathleen" des TINDERSTICKS (Townes VAN ZANDT), "Don't Think Twice, It's All Right" de Bryan FERRY (DYLAN) et "Dance Me To The End Of Love" de Thalia ZEDEK (L. COHEN). Quant aux reprises oldhamiennes, "Watch With Me" est tout simplement sublime.

chistophe-
07-03-2002 13:19:19
Si inquitétant et gênant que cela puisse être, je crois que nous sommes bel et bien entre télépathes : figure-toi, Zorro, que j'ai en fait acheté trois albums de Dylan hier (d'occasion, à six euros pièce, ça va), dont "John Welsey Harding" ! (Le troisième étant "New Morning"). Mais je ne l'ai pas encore écouté. A suivre, donc.

L'Arrangeur Masqué -
07-03-2002 13:11:23
Séb, tu me bluffes... Je ne t'avais rien indiqué quant à la présentation des textes de TAGORE, et tu as choisi exactement celle à laquelle je pensais. Tu serais pas un peu télépathe, par hasard !? (Pour Christophe) C'est dommage que tu fasses une allergie à l'harmonica (ou est-ce simplement le jeu très 'personnel' de DYLAN qui te gênes ?). Je te conseillerai donc plutôt, dans les albums acoustiques, d'essayer "John Wesley Harding": le son, en général, y est beaucoup plus feutré et aéré (DYLAN à la guitare acoustique + harmonica - nettement moins agressif - , une basse et une batterie au son idoine, point).

christophe-
07-03-2002 12:29:00
Sur vos bons conseils, cher Seb, cher Zorro, je fis hier l'emplette de "The freewhelin". Et je me suis rappelé illico "ce qui ne me va pas avec Bob Dylan" : c'est l'harmonica... En fait, quand j'ai découvert la vague folk alternative du début des années 90, mon plus grand plaisir a été de voir que cette musique (exception faite des premiers Vic Chesnutt), dont j'aimais l'esprit et les chansons, pouvait être jouée sans ce pénible instrument, qui fit hier soir un retour tonitruant entre mes oreilles, à mon grand dépit. Vais-je pouvoir faire abstraction de ce son qui m'horripile pour accéder à ces chansons paraît-il merveilleuses (et certaines effectivement me semblent l'être) ? Suspense.. Mais c'est mal parti. En fait, je crois que ce que j'aimerais bien, c'est les chansons de Dylan jouées par le Cohen de "Songs From A Room". Je sens que certains vont s'énerver...


Lire les 1600 premiers messages


Historique du forum