Guarapero / Lost blues 2
On sait bien que les albums de Will Oldham (Palace Brothers, Palace Music, Bonnie 'Prince' Billy, etc) ne sont que la partie visible d'une oeuvre autrement plus riche et plus complexe, notamment grâce à un nombre incalculables de singles vynile ou EP, tous édités à des tirages très limités. Or c'est justement tout l'intérêt de cette série intitulée
Lost blues (inaugurée en 1997 par un premier volume crédité à Palace Music) que d'aider à reconstituer une vision d'ensemble de la discographie pléthorique de ce songwriter essentiel en réunissant quelques-unes de ses perles éparpillées d'un single à l'autre. Donc, en attendant de donner suite à son excellent
I see a darkness sorti l'année dernière, Will Oldham a jugé utile de publier ce
Guarapero - Lost blues vol 2 qui permet, par exemple, de retrouver l'étonnante (et splendide) relecture du
Every mother's son de Lynyrd Skynyrd. De même, de la country lessivée de
The spider's dude is often there au blues anarchique de
For the Mekons et al, cette collection de raretés jetées (en vrac et sans ordre chronologique) sur CD contient sa dose de classiques confidentiels (
Let the wires ring,
Call me a liar) mais également un certain nombre de surprises comme ce
The risen lord nappé de synthétiseurs ou l'étrange
Gezundheit court-circuité par un conte pour enfants à glacer le sang.
Guarapero - Lost blues vol 2 est donc à consommer en complément des albums, même s'il s'agit aussi d'une pièce essentielle à la compréhension de l'importance de l'oeuvre de Will Oldham dans le songwriting américain récent.
Cédric Rassat